Présentation

Les revues sont un vecteur essentiel de la vie culturelle, elles la structurent et en donnent le pouls. Alors que le livre est de gestation lente et souvent solitaire, la revue est réactive, elle est un lieu d’innovation, elle est aussi un lieu de sociabilité et d’affirmation d’un groupe, par la discussion, la connivence ou la confrontation directe avec ses lecteurs. En Suisse, les revues culturelles sont nombreuses depuis la fin du 19e siècle mais elles ont pourtant été assez peu étudiées jusqu'à présent. Un simple coup d’oeil dans le «Dictionnaire historique de la Suisse» suffit à s’en convaincre. Conscient de cette lacune, le Groupe de recherche en histoire intellectuelle contemporaine a ouvert il y a quelques années déjà le chantier d'un Dictionnaire en ligne des revues culturelles suisses. Cette entreprise est collective, conçue dans l'idée de "work in progress", elle s’appuie notamment sur des travaux d’étudiants que le Dictionnaire permet de valoriser.

Les notices sont construites sur un modèle précis et fixe, qui permet tout d’abord de prendre connaissance de la revue par un texte de synthèse, avant de passer aux sous-rubriques qui, formatées et de dimension limitée, développent certains aspects de son histoire.

Historique

Ce projet, soutenu par le Fonds d’innovation pédagogique de l’UNIL, a contribué à l’enrichissement du Dictionnaire en ligne des revues culturelles suisses par une base de données qui se prête aussi bien à une utilisation scientifique que pédagogique. Cette architecture permet une indexation des articles liés à l’une ou l’autre des revues ainsi qu’une agrégation des informations de type bibliographique (mesurer l’ampleur et la diversité des contributions «revuistes» d’un auteur) et prosopographique (analyser les réseaux intellectuels liés à tel ou tel titre).

La base de données, expérimentée lors de différents séminaires de master, vise à renforcer la variété pédagogique, l’interactivité, tout en insistant sur des composantes méthodologiques essentielles à la formation historique (repérage des acteurs et des thématiques centraux, apprentissage de la prise de notes et de l’organisation des informations, etc.). C’est également un outil de valorisation mais aussi de mutualisation de la recherche à l’extérieur des salles de cours et de l’Université.