Revues Culturelles Suisses

Revue

Opposition*

Présentation sommaire

Editée par le groupe «Arbeitsgemeinschaft der Jugend gegen atomare Aufrüstung», la revue Opposition (1962-1965) paraît en pleine guerre froide, à une période où la menace d'une guerre atomique est omniprésente. Ce groupe de jeunes rédacteurs entend convaincre l'opinion publique du danger représenté par les armes nucléaires et provoquer le débat dans un monde politique dominé par un anticommunisme virulent tel qu’il empêche toute critique d’où quelle vienne. Tel est le combat mené par Opposition, une revue marquée par divers évènements, comme le souhait du Conseil fédéral d'acheter des armes nucléaires, le rejet d'une initiative populaire visant à interdire l'acquisition de telles armes, la crise des missiles cubains d'octobre 1962 et l'assassinat en novembre 1963 du président américain John F. Kennedy.


Frédéric Rey

Création

En 1958, des cercles pacifistes et religieux créent le Mouvement suisse contre l'armement atomique, en réaction au souhait du Conseil fédéral d'acquérir des armes atomiques. Ce mouvement lance en juin 1958 une initiative pour contrecarrer ce projet. L'initiative populaire «Pour l'interdiction des armes atomiques» est soumise au peuple le 1er avril 1962; elle fut rejetée par 65,2 % des votants et 18 cantons sur 22.
Le résultat de cette votation, la campagne contre les sympathisants de l’initiative ainsi que l’hostilité générale envers les pacifistes (souvent mis dans le même panier que les communistes) sont autant d’éléments qui incitent quelques jeunes Zurichois à lancer une revue s'opposant au mainstream politique, sous la bannière d'un groupement nommé «Arbeitsgemeinschaft der Jugend gegen atomare Aufrüstung». Nommée Opposition, la revue s'engage dans une lutte contre l'armement nucléaire (sur le plan international et sur le plan suisse), considérant que les militants anti-nucléaires ne sont pas suffisamment entendus. La rédaction dénonce une passivité de la politique suisse, accusée de se réfugier derrière la neutralité pour fuir ses responsabilités dans le domaine de la sécurité, qui ne serait pas assurée tant que la menace de la bombe atomique ne serait pas bannie. En outre, les rédacteurs ont pour ambition d’animer la démocratie suisse, trop peu vivante selon eux. Leur but est d'amener l'opinion publique à se pencher sur le danger omniprésent de la bombe atomique, et de dénoncer la politique suisse tant que celle-ci ne manifesterait pas la volonté de faire une croix sur la bombe atomique.
Opposition n'est pas destinée à devenir une revue pour lecteurs passifs qui se contenteraient de suivre une ligne directrice dictée par un penseur dominant, mais bien plus une tribune interactive où le lecteur serait aussi acteur, d'où le sous-titre «lebendige Demokratie». Cette interactivité est encouragée dès le début, avec un appel aux lecteurs à envoyer leurs propres articles à la rédaction dans le but de les publier et de faire avancer les discussions.


Frédéric Rey

Equipe

Les rédacteurs d’Opposition sont jeunes, avec une moyenne d'âge d'un peu plus de 20 ans. Durant l'existence de la revue, l'équipe comporte continuellement de 4 à 5 rédacteurs, mais peu participent à la revue durant toute son existence. Seuls Hans Steiger et Hans-Rudolf Füglistaler sont présents durant toute la durée de parution de la revue. Opposition ne connaît pas de rédacteur en chef formel; cependant, Hans Steiger, signataire de la plupart des éditoriaux, peut être considéré comme un meneur informel.
Complétant l’équipe de rédacteurs, le jeune artiste H.R. Giger collabore régulièrement à la revue par de nombreuses illustrations. Ces dessins, souvent macabres, illustrent une possible vie humaine dans une ère post-atomique, ce qui d'attirent les critiques de lecteurs dégoûtés, au point que la rédaction renonce à publier de telles illustrations pendant un certain temps. Le (sur)réalisme parfois choquant de ces illustrations va de pair avec le style d'écriture des rédacteurs, tantôt satirique et ironique, tantôt incisif et polémique, mais jamais politiquement correct. Ce style contraste quelque peu avec le sérieux du contenu et des problèmes soulevés; l’opposition au courant majoritaire (médias et politique) ainsi que le style d’écriture virulent ne sont pas un but en soi, mais une manière de se démarquer des autres publications. Les rédacteurs cherchent ainsi à être pris au sérieux dans le message véhiculé, tout en maniant la provocation afin de se faire remarquer au-delà de leur public-cible


Frédéric Rey

Etapes

Opposition est une revue théoriquement mensuelle, la revue paraît néanmoins de façon irrégulière. Les huit premiers numéros paraissent effectivement à un mois d'intervalle, de juillet 1962 à février 1963. Le numéro suivant, sorti au mois d'avril, est un numéro de promotion, visant essentiellement à faire de la publicité pour la revue; il faut attendre juin pour voir sortir le numéro annoncé pour le mois de mai. La parution devient alors très irrégulière, avec des mois où la revue ne paraît pas (octobre 1963, février, avril, août et novembre 1964, mars-avril 1965). De fait, l’équipe d’Opposition n’arrive pas toujours à suivre le rythme mensuel pour boucler un numéro.
La revue est d'un aspect très sobre durant pratiquement toute son existence et ne change pas jusqu'au renouveau concernant le dernier numéro. Les textes sont tapés à la machine à écrire, sans véritable mise en page; plutôt chétive à ses débuts (20 à 40 pages), la revue allait s'étoffer avec le temps (50 à 70 pages dès 1964). Opposition n'évolue guère d'un point de vue esthétique, si ce n'est l'apparition d'une illustration emblématique sur la page de titre dès 1964 ou l'apparition d'une pagination dès le cinquième numéro. Ce n'est que pour son dernier numéro que la rédaction change de mise en page et fait appel aux services d'une imprimerie pour éditer la revue sous une forme plus accueillante.


Frédéric Rey

Aspects formels

La grande majorité des articles de la revue traitent de politique et d'actualité. L'aspect culturel se retrouve relégué au second plan et, concernant la littérature, touche généralement les mêmes thèmes traités dans les autres rubriques.
Parmi les chroniques régulières, la rubrique titrée «In eigener Sache» fait figure d'éditorial et paraît en toute fin de revue (rarement au début). La portée et la fonction de cette rubrique sont diverses; il y est aussi bien question de thèmes brûlants de l'actualité que de la situation de la revue elle-même. Par son caractère et son contenu, cette rubrique est la plus spontanée de la revue et est très parlante sur les motivations des rédacteurs ou les difficultés rencontrées; l’annonce d’une manifestation et les appels aux dons y sont fréquents, ainsi que la demande aux lecteurs d'envoyer à la rédaction des articles susceptibles d'être publiés selon un thème donné. Cette rubrique est la plus interactive de la revue, en s'adressant directement au lecteur dont le rôle ne se limiterait plus à une lecture passive. Les lecteurs sont par ailleurs invités à indiquer à la rédaction l’adresse d’amis susceptibles d’être intéressés par la revue. Opposition se diffuse ainsi dans un réseau élargi.
La seule rubrique uniquement culturelle de la revue est «Literaturdienst der Opposition», une chronique où sont présentés des livres récents. Il y est principalement questions de thèmes liés à l'actualité et à la politique (paix, armement, bombe atomique). Cette rubrique littéraire n’a pas de but strictement culturel, elle consiste plutôt en un moyen de faire passer les messages de la rédaction, via des références à des ouvrages soulevant les mêmes sensibilités que la revue (notamment concernant les positions antiatomiques).
Du côté esthétique, Opposition se présente de manière très sobre, les finances ne permettant pas d'extravagance. La rédaction ne dispose pas des services d'une imprimerie, la mise en page se retrouve ainsi réduite à un strict minimum. La revue n'est pour ainsi dire qu'un texte suivi tapé à la machine à écrire. Les articles se distinguent visuellement entre eux uniquement par le soulignage du titre de l'article et un espace de 2-3 lignes entre les articles se suivant sur une même page ; de plus, les 4 premiers numéros ne disposent pas de numérotation de page, et les premières illustrations et photos apparaissent dans le dixième numéro. La revue s'étoffe davantage au fil des numéros: les premiers numéros ne contiennent que 20 à 40 pages jusqu'en 1963 et 50 à 72 pages dès 1964. A partir de 1964, la page de titre se dote d'une illustration, représentant un cycliste portant une lance; cette lance, de la forme d'un stylo-plume, porte un fanion représentant l'emblème du CND (Campaign for Nuclear Disarmament).


Frédéric Rey

Positions

D'une manière générale, Opposition a été lancée pour deux motifs corollaires. D'une part, les rédacteurs, faisant partie du mouvement «Arbeitsgemeinschaft der Jugend gegen atomare Aufrüstung», entendent s'engager contre l'armement nucléaire aussi bien dans une perspective nationale qu'internationale. D'autre part, dans une perspective nationale, la rédaction s'engage à combattre une opinion publique et une scène politique jugées trop critiques vis-à-vis des mouvements pacifistes et anti-nucléaires, d'où le nom Opposition choisi pour la revue.
La lutte contre l'armement nucléaire est un fil rouge qui s'étire tout au long de l'existence de la revue. Les manifestations annuelles se déroulant à Pâques (Ostermärsche) en constituent un point fort dès la première marche de Pâques en 1963. La volonté de la rédaction est de faire d’Opposition une tribune interactive où le lecteur ne serait pas qu'un consommateur passif mais aussi un participant dans un débat d'idées; c'est dans cet optique que la rédaction non seulement relate ces marches mais encourage ses lecteurs et sympathisants à prendre part à ces manifestations. Le but déclaré de la rédaction est de placer le débat sur l'armement atomique au centre des discussions politiques, en voulant faire entendre la voix des jeunes préoccupés par une menace nucléaire constante. La crise des missiles cubains en octobre 1962 est un exemple parmi d’autres de cette menace au niveau mondial. Opposition milite pour une Europe sans armes nucléaires et s'oppose farouchement à l'acquisition d'armes nucléaires par la Suisse, une option envisagée par le Conseil fédéral en 1957.
Tout en prônant un monde et une Suisse sans armes nucléaires, les rédacteurs estiment que la Suisse, via sa politique extérieure, doit contribuer à assurer la sécurité en Europe («Abbau des Kalten Krieges») et non pas contempler les évènements de loin, sans quoi une catastrophe risquerait d'arriver rapidement sans que l’on puisse réagir de manière efficace ; il vaut mieux agir au lieu de réagir une fois que l'on a perdu le contrôle des évènements. Opposition se fait un devoir d'informer les gens des dangers d'une guerre à l'heure de la bombe atomique, en rappelant régulièrement et en détail les ravages des bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki survenus deux décennies auparavant; ces articles sont quelquefois accompagnée de dessins caricaturaux sur les déformations dont seraient victimes les humains suite à une exposition aux radiations dans le cas d’une nouvelle guerre nucléaire.
L’équipe d’Opposition défend une position pacifiste, mais pas antimilitariste. Les rédacteurs sont d'avis que la Suisse se doit de défendre son indépendance avec des moyens militaires s'il le faut. Ils considèrent cependant l'armée comme un moyen et non comme une fin en soi: la Suisse a besoin d'une armée tant que des pays voisins disposent eux-mêmes d'une armée et sont capables de menacer l'indépendance de la Suisse. Cependant, dans le cas où la Suisse se trouverait entraînée dans un conflit où des armes nucléaires pourraient entrer en action, la Suisse ferait mieux de capituler, étant donné qu'elle ne pourrait pas gagner une guerre de cette envergure. La sécurité de la population serait prioritaire, il serait irresponsable de l'exposer au danger nucléaire ; une capitulation serait le moindre des maux. Somme toute, sans être d'ardents défenseurs de l'armée, les rédacteurs portent un jugement pragmatique sur l'armée ainsi que la défense spirituelle et militaire de la Suisse: oui à la défense de la Suisse avec les moyens nécessaires et appropriés, non à une armée comme une fin en soi.


Frédéric Rey

Financement

Dans un premier temps (jusqu'au no. 24), seuls la vente des numéros et des abonnements ainsi que divers dons permettent le financement de la revue. Les coûts de parution engloutissent alors presque la totalité du budget. A titre d'exemple, le numéro 23 (décembre 1964) aura coûté 84 centimes par numéro, pour le prix de vente d'un franc par numéro. Etant donné que la marge de manœuvre dans le budget est limitée, le bénévolat consiste la base de la collaboration à la revue, aussi bien pour les rédacteurs que pour les auxiliaires occasionnels. Outre les appels réguliers aux dons, la rédaction lance à plusieurs reprises des appels aux lecteurs pour une aide directe (bénévole) au travail lié à la revue, notamment au niveau de la logistique (envoi de numéros aux abonnés par la poste, mise sur place de stands pour la vente de numéros lors des manifestations).
Dans un deuxième temps (c.-à-d. pour le seul no. 25), la parution d'annonces vient étoffer le budget, ce qui permet à la rédaction de faire appel aux services d'une imprimerie et de publier la revue avec une mise en page moins sobre. Le prix des annonces oscille, selon leur taille, entre 30.- (1/4 de page) et 110.- (une page entière).


Frédéric Rey

Rayonnement

Opposition ne reçoit pas l'accueil espéré par ses créateurs: on espérait parvenir rapidement à un tirage de 10'000 exemplaires, ce qui s'avéra très vite irréalisable. Les ventes au numéro et les abonnements ne firent guère monter le tirage au-delà d'un millier d'exemplaires par numéro. Avec sa rédaction basée à Zurich, Opposition se propagea dans une large partie de la Suisse allemande et eut des échos dans différents journaux régionaux, de St-Gall à Soleure notamment.


Les réactions dans la presse ne furent cependant pas nombreuses, et c'est ainsi que la rédaction réimprima chaque article de journal traitant de sa revue (y compris les articles hostiles), se réjouissant de cette publicité gratuite. Ces réactions furent variées: certains articles saluent une jeune revue sympathique et spontanée, faisant du bien aux discussions politiques; d'autres journalistes se montrent plus distants et critiquent ce qu'ils considèrent comme une plate-forme offerte à des antimilitaristes, à des agitateurs communistes ou à des idéalistes anti-nucléaires.


Le tirage initialement espéré par la rédaction (un numéro fut imprimé à bien plus d'exemplaires que le nombre effectivement vendu) n'est pas la seule mésaventure liée à une surestimation de l'impact potentiel de la revue. Dans son 19e numéro de juin 1964, l'équipe d'Opposition critique la venue du Conseiller fédéral Paul Chaudet (PRD, chef du DMF) à l'Exposition nationale de Lausanne en tant que représentant du Conseil fédéral, ceci précisément lors de la Journée de la jeunesse alors qu'une Journée de l'armée a déjà eu lieu. A ce sujet, Opposition appela ses sympathisants à manifester contre la présence du CF Chaudet ce jour-là afin de faire preuve d'un mécontement n'émanant pas uniquement d'un petit groupe de jeunes. Finalement, seuls 350 jeunes, bien moins que le nombre espéré, répondirent à l'appel; l'évènement ne manqua pas d'être relevé par plusieurs journaux suisse-allemands, quelquefois avec une certaine ironie ("350 Jugendliche wollen Chaudet nicht hören"). Cet exemple illustre la difficulté qu'éprouve Opposition à se faire une place au soleil: tous les moyens ou presque sont bons pour faire passer un message (tout sérieux soit-il), y compris les provocations à outrance. Cependant, selon le principe "retour à l'envoyeur", toute action ratée ne manque pas d'être commentée de façon tout aussi acerbe par les grands journaux. C'est majoritairement lors de telles occasions que les médias plus importants (notamment la Neue Zürcher Zeitung, vertement attaquée à de nombreuses reprises) mentionnent "Opposition" et le courant d'où est issue la revue, le tout commenté sous un jour peu favorable. Par conséquent, le débat voulu par Opposition sur les armes atomiques tourne court et s'apparente le plus souvent à un dialogue de sourds. C'est le cas lors de l'épisode autour du Conseiller fédéral Chaudet: Opposition reproche à Chaudet de ne pas représenter les idées des jeunes, le même reproche est adressé en retour à "Opposition" de la part du Conseil fédéral (via une lettre du chancelier fédéral).

Textes programmatiques

«Jeder, der aktiv am Abstimmungskampf der Schweizerischen Bewegung gegen atomare Aufrüstung beteiligt war, hat die Verketzerung jeglicher oppositioneller Regungen selbst erfahren. Es ist beschämend, mit welchen Ausflüchten Argumente umgangen werden. Die Diskussion wird zugunsten einer Hetze beiseite gestellt. Längst sind auch Radio und Presse auf die allgemeine, opportune Linie eingeschwenkt. [...] Alle Tatsachen, die nicht mehr in das konformistische Schema, in dem man den Schweizerbürger erzieht, passen, werden verschwiegen, sinnesentstellt wiedergegeben oder klein in eine Ecke verdammt. Befürchtet man etwa, sie könnten zum Denken anregen und es könnten daraus Schlüsse gezogen werden, die die Schwarz-Weiss-Malerei unserer Presse Lügen strafen? Denn leider ist für ein neutrales Grau in den meisten unserer Zeitungen kein Platz».
Opposition, no 1/1962, p. 3.

«Nur zu gerne würden wir uns hinter eine Regierung stellen, die die Neutralität nicht nur als Aushängeschild, sondern als Basis für eine aktive Verständigungspolitik benützen würde. [...] Dass unsere Demokratie an Kraft und Leben gewinnt, soll unser Anliegen sein. Und gerne werden wir das Wort OPPOSITION aus unserem Titel streichen, wenn sich in unserem Lande der Wille zu einer Politik ohne die Bombe durchsetzt».
Opposition, no. 1/1962, p. 20.

«Die wesentlichste gemeinsame Grundlage [unserer] Zusammenarbeit bildet die Ablehnung einer atomaren Bewaffnung unseres Landes und die Sorge um die Erhaltung des Friedens ».
Opposition, no. 24/1964, p. 70.

«Man kann seine politischen Gegner auf verschiedene Arten bekämpfen. Man kann sie beispielsweise vergasen, man kann sie erschiessen lassen; und man kann sie publizistisch angreifen. Hitler wählte die erste, Stalin die zweite und die NZZ die dritte Möglichkeit. Die NZZ hat sich somit für die augenblicklich zeitgemässeste Methode entschieden. Als politischer Gegner müsste man ihr dafür eigentlich dankbar sein. Doch auch in der politischen Journalistik gibt es verschiedene Wege. Man kann eine Diskussion sachlich führen, man kann polemisieren, und man kann lügen. Dass die NZZ auch hier mit der dritten Methode liebäugelt, verpflichtet allerdings weniger zur Dankbarkeit».
Opposition, no. 18/1964, pp. 19-20.

«Der Staat hat lediglich die Aufgabe, für die Wohlfahrt der ihm anvertrauten Individuen besorgt zu sein. Er selbst und seine Institutionen, zu denen auf der gegenwärtigen Stufe auch eine Armee gehört, sind kein Selbstzweck und daher an sich keiner Glorifizierung würdig».
Opposition, no. 16/1964, p. 18.


Frédéric Rey

Avis contemporains

Sous-titre
Lebendige Demokratie
Kritische Monatsschrift für Politik und Kultur
Périodicité
irrégulière
Dates de parution
July 1962 - May 1965
Pagination
Généralement entre 40 et 70 pages par numéro
Format
10,5 cm X 30 cm
Année de fondation
1962
Lieu d'édition
Zurich
Rédacteur responsable
Editeur
Arbeitsgemeinschaft der Jugend gegen atomare Aufrüstung
Imprimeur
-
Prix
0.60 le numéro, 6.- l'abonnement annuel (jusqu'en février 1963), puis: 1.- le numéro, 12.- l'abonnement à 12 numéros
Remarque
Numérotation continue
Hans-Rudolf FÜGLISTALER (? - ?)
Hans Rudolf GIGER (1940 - ?)

Né à Coire, H.R. Giger étudie l'architecture et le dessin industriel à Zurich. Il réalisa ses premières créations surréalistes durant ses études avec un penchant vers le surréalisme ("Atomkinder"). Devenu architecte d'intérieur puis artiste indépendant, il se fit remarquer par ses sculptures biomécaniques et ses dessins surréalistes. C'est dans le domaine cinématographique qu'il fêta son plus grand succès: pour sa participation au film "Alien" (1979), il reçut l'Oscar dans la catégorie "Best Achievement for Visual Effects".

Franz HEINIGER (? - ?)
Willy JÜTTNER (? - ?)
Arthur KÜNZLER (? - ?)
Götz PERLL (? - ?)
Marco PINKUS (? - ?)
Christine STEIGER (? - ?)
Hans STEIGER (1944 - ?)

Conseiller national (PS/ZH) de 1991 à 1995; actuellement chroniqueur de plusieurs revues, dont Ossietzky (revue allemande défendant des positions socialistes) et PS (hebdomadaire de la section zurichoise du PS)

Références bibliographiques de la littérature secondaire

  • DUVANEL, Laurent et LEVY, René, Politique en rase-mottes. Mouvements et contestations suisses , Lausanne : Réalités sociales, 1984, 248 p.
  • HUG, Peter, Mouvement antinucléaire : Dictionnaire historique de la Suisse, [s.d.]