Revues Culturelles Suisses

Revue

Revue de Fribourg*

Présentation sommaire

La Revue de Fribourg (1902-1912) participe au mouvement général d’ouverture amorcé par les milieux catholiques au tournant du siècle, qui va dans le sens d’un apaisement des luttes interconfessionnelles liées au Kulturkampf et d’une organisation progressive du mouvement catholique en Suisse. Alors que, sur le plan politique, un premier représentant catholique conservateur, Josef Zemp, était élu en 1891 au Conseil fédéral, et que le premier «Katholikentag» voyait le jour en 1903, l’associationnisme catholique entrait également dans une importante période de structuration, en voyant les créations successives de l’Association populaire catholique suisse (1905), de la Ligue des femmes catholiques (1912) ou de la Fédération des travailleurs chrétiens-sociaux (1919). La Revue de Fribourg s’efforçait ainsi de renforcer cette visibilité, en s’affirmant comme une revue catholique à vocation généraliste, traitant aussi bien de littérature, de religion, d'histoire, de science, de poésie ou de questions sociales.


Nicolas Tornay & Vinzenz Tremp

Création

Prenant la succession directe de la Revue de la Suisse catholique (1869-1901), qui disparaît à la fin 1901 faute d'un nombre de collaborateurs suffisant et d'une diffusion trop étroite, la Revue de Fribourg voit le jour en mars 1902. Elle reprend le rythme de parution de son aînée et s’inscrit clairement dans sa lignée, en s’affirmant d’emblée comme une revue catholique généraliste. Le lien de filiation est explicite. L’Université de Fribourg, créée en 1889, l'une des seules à concilier à la fois catholicité et internationalité en Europe, joue un grand rôle dans la création de la revue. Elle lui fournit le plus grand nombre de ses collaborateurs, surtout des professeurs français qui sont directement à son origine, notamment Victor Giraud et Jean Bruhnes. Le Collège Saint-Michel de Fribourg prend également une part active dans la création de la revue, avec la participation de professeurs comme Albert Charpine ou celle de Jean-Baptiste Jaccoud, recteur du Collège et ancien directeur de la «Revue de la Suisse catholique». C’est donc principalement la collaboration des professeurs de l’Université et du Collège qui permet à la Revue de Fribourg de voir le jour. Mais l’origine de la revue se comprend également dans le contexte de la République chrétienne en place à Fribourg à cette époque. L’apparition de la Revue de Fribourg et sa durée de vie coïncident ainsi avec celle du régime de Georges Python. Ce dernier, dont le rôle dans l’établissement de la revue reste mal défini, assistait cependant régulièrement aux séances du comité de rédaction et entretenait de très bonnes relations avec Jean Brunhes. Enfin, la parution de la Revue de Fribourg s’inscrit largement dans le climat de la crise moderniste du début du siècle. Alors qu’un fort mouvement antimoderniste et antisillonniste, animé notamment par Caspar Decurtins et le dominicain bavarois Albert Weiss, suscite de grands débats au sein de l’Université, la Revue de Fribourg prend résolument le parti de s’intéresser aux problèmes et aux idées modernes qui se présentent alors à l’Eglise chrétienne. Elle s’entoure également de collaborateurs proches du Sillon, parmi lesquels Jacques Zeiller et Jean Brunhes. A son origine, la Revue de Fribourg poursuivait donc deux principaux objectifs: d’une part renouveler l’esprit généraliste de la Revue de la Suisse catholique en l’adaptant mieux «aux circonstances et au temps», d’autre part tenter de réaliser la jonction entre un esprit catholique conservateur, bien ancré à Fribourg, et le désir d’une ouverture sur le reste du monde, dépassant ainsi sa première visée romande, ainsi que sur divers aspects de la modernité, ce dont témoigne la variété des thèmes traités et leurs portées générales.


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Equipe

La Revue de Fribourg devient rapidement le pôle autour duquel gravitent plusieurs milieux. Elle se structure surtout grâce au «groupe de Fribourg» qui se compose de professeurs de l’Université, du Collège et de l’Ecole normale de Fribourg. En premier lieu se forme un groupe de professeurs français qui est particulièrement influent. L’apport de ces professeurs, proches du milieu catholique social français, parmi lesquels Victor Giraud, Jean Brunhes, Pierre de Labriolle, Pierre-Maurice Masson, Paul Girardin, est capital pour la revue car ils orientent sa ligne rédactionnelle, notamment en siégeant dans son comité de rédaction, et la font bénéficier de leurs relations personnelles: Victor Giraud est en relation avec Max Turmann et Georges Goyau, penseurs du catholicisme social en France, Pierre de Labriolle a collaboré avec le journal Le Sillon, pour lequel il a écrit divers articles entre 1894 et 1898, Jacques Zeiller, Victor Giraud, Pierre-François Mandonnet ont tous collaboré au périodique Demain édité à Lyon. A côté de ce réseau de professeurs français, plusieurs hommes d’Eglise contribuent à former le noyau dur de la Revue de Fribourg: Jean-Baptiste Jaccoud, membre du comité de rédaction, ancien directeur de la Revue de la Suisse catholique et recteur du Collège Saint-Michel, Pierre-François Mandonnet, recteur de l’Université entre 1902 et 1903, les abbés Joseph Bovet et Albert Charpine, professeurs au collège Saint-Michel. C’est donc principalement autour de l’Université et du Collège, des pouvoirs religieux et du soutien du milieu politique fribourgeois au pouvoir (le régime Python assurant à la revue un soutien obscur) que se tisse progressivement la toile de la Revue de Fribourg. Celle-ci s’entoure d’un grand nombre de collaborateurs, suisses et étrangers, issus du même milieu professoral (soit à l’Université soit au Collège) qui rédigent périodiquement des articles dans ses colonnes : Henri Breuil, Pierre Clerget, Anatole Feugère, Georges Gariel, Max Turmann, Jacques Zeiller comptent parmi ces intervenants plus ou moins réguliers.


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Etapes

La Revue de Fribourg connaît sa principale réorientation au début de l’année 1904, mais celle-ci coïncide davantage avec un renouvellement de son comité de rédaction qu’avec un véritable changement de son contenu, dont la trame reste identique. Après le départ de son fondateur Victor Giraud pour la Revue des Deux Mondes, la Revue de Fribourg se dote d’une direction bicéphale avec Jean Brunhes pour sa partie scientifique et Pierre de Labriolle pour sa partie littéraire. Elargissant son comité de rédaction par l’arrivée de nouveaux collaborateurs, dont Pierre-Maurice Masson, professeur de littérature à l’Université introduit par Giraud lui-même, et Emile Bise, directeur de la Liberté, la revue réaffirme son attachement à l’Université de Fribourg autant qu’aux valeurs catholiques qui furent à l’origine de sa création. Elle fait part, dans le même temps, d’un désir d’ouverture internationale plus conséquente en voulant devenir le «trait d’union entre la pensée allemande, la pensée italienne et la pensée française». Cette configuration de la rédaction, quant à sa composition et à ses objectifs, restera identique jusqu’à la disparition de la revue. D’autres changements important apparaissent dans cette même année 1904: de bimensuelle, la revue devient mensuelle, passant du même coup de 96 à 80 pages par numéros, mais ne paraît pas durant les mois d’août et de septembre. Elle prévoit également l’intervention périodique de collaborateurs prestigieux tels que Brunetière et Faguet, membres de l’Académie française, pour accroître son intérêt et son aura. Face à des problèmes financiers persistants, la publicité fait son apparition dans la revue en 1908. Ce problème de financement, auquel s’ajoute ceux du départ de Jean Brunhes pour le Collège de France et de la perte d’influence déjà amorcée du régime Python, un soutien précieux, provoquent, sans avertissement préalable, la disparition de la Revue de Fribourg en 1912.


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Aspects formels

La revue se divise en deux parties du point de vue de sa matière. La partie rédactionnelle – les articles et les chroniques – en est la principale, tant quantitativement que qualitativement. Elle traite surtout des thèmes de la religion et de la littérature (ce qui s’explique surtout par la spécialisation de ses principaux intervenants dans ces domaines) et de manière moins détaillée de l’histoire, des questions sociales, de la science, de l’actualité politique et de la poésie. C’est dans ce cadre que se construisent le discours et l’idéologie de la revue, et hormis quelques fluctuations par rapport à l’ampleur respective des thèmes à l’intérieur de ses colonnes, cette organisation perdure jusqu’en 1912. Pour le reste, la revue s’occupe principalement de la recension d’ouvrages, d’articles et de sommaires d’autres revues. Si tout au long de la vie de la Revue de Fribourg, certaines rubriques restent stables quant à leurs tailles et leurs fréquences, comme par exemple la rubrique «à travers les revues», d’autres croissent en conséquence, comme celle intitulée «livres nouveaux». Ainsi, le contenu de la «Revue de Fribourg» se dessine d’un côté par une assez grand éclectisme dans le choix des thèmes traités, et de l’autre par un esprit d’ouverture sur la modernité (les innovations techniques et scientifiques, le rapport à la famille, etc.), sans pour autant négliger l’arrière-fond catholique qui la caractérise.


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Positions

Les thèmes traités par la Revue de Fribourg passent au travers du même filtre de la religion catholique. Le discours social se base sur la doctrine chrétienne de l’Evangile et est fortement influencé par l’encyclique Rerum Novarum (1891) de Léon XIII. Les auteurs critiquent généralement les modèles économiques proposés par le libéralisme et le capitalisme tout en rejetant fortement le socialisme. La défense de la famille, comme cellule d’une société chrétienne contre les «dangers du temps» — la misère, l’alcoolisme, la tuberculose etc. — constitue un autre point d’encrage de la Revue de Fribourg. Pour réaliser ces idéaux chrétiens, la revue prône une nécessaire intervention de l’Etat, comme par exemple dans le domaine de la législation sur le travail ou dans le cadre de la lutte contre la spéculation immobilière, pour finalement assurer des conditions matérielles suffisantes permettant l’établissement de la famille. La littérature privilégiée est surtout celle qui est imprégnée de morale et de religion. Malgré une nette prédominance de la littérature française, la littérature suisse et la littérature régionale ne sont pas négligées, comme en attestent par exemple les articles de Gonzague de Reynold et de Julien Favre publiés dans la revue. Dans le domaine politique, la revue affirme d’une manière générale que le respect total des valeurs démocratiques et le catholicisme ne sont pas foncièrement antagonistes, mais doivent être contenus dans un cadre particulier, celui de l'application de principes chrétiens pour l’organisation de l’Etat. Partant du principe que le catholicisme social est le meilleur compromis entre l’individualisme libéral et l’étatisme socialiste, la Revue de Fribourg défend l’idée selon laquelle cette «troisième voie» est le plus à même d'apporter des solutions aux problèmes sociaux de son temps. Contrairement au comportement généralisé des catholiques pendant la deuxième moitié du 19ème siècle, la revue évite de relayer un discours de repli sur soi et démontre au contraire un important esprit d’ouverture en abordant une grande diversité des thèmes, et en ouvrant ses colonnes aux personnes d’horizons politiques, culturels et intellectuels différents. A titre d'exemple, la critique du scientisme et du rationalisme absolu est maintenue, sans pour autant rejeter ou nier que de nouvelles techniques et de nouvelles sciences puissent se révéler comme des outils utiles au développement humain, dont il serait insensé de se priver.


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Financement

En l'état actuel de la recherche, on ne dispose pas de renseignement sur la situation financière de la revue

Rayonnement

Par les choix de sa ligne rédactionnelle, la Revue de Fribourg montre clairement son désir de dépasser les frontières cantonales et même nationales, mais elle est, de fait, presque exclusivement dirigée vers la France et fait preuve d'un certain manque d'intérêt pour les affaires courantes régionales. Ceci se montre aussi dans l’orientation de la publicité de la revue qui est très fortement orientée vers la France. D'autre part malgré l'absence de sources quant à la diffusion et l'ampleur effective de la revue, elle semble ne pas avoir su atteindre un lectorat fribourgeois et international suffisant pour perpétuer sa parution au-delà de 1912. Un projet destiné à sauver la Revue de Fribourg d'une disparition annoncée, lancé par Jaccoud à la toute fin de la revue, qui proposait l'abandon de sa diversité thématique pour ne plus traiter que d'histoire, n'aboutit pas.


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Textes programmatiques

« […] Mais, depuis que la Revue de la Suisse catholique à été fondée, bien des changements se sont accomplis, bien des idées nouvelles ont fait leurs chemin, bien des choses se sont modifiées dans le monde, dans la Suisse, à Fribourg même. Il a semblé à quelques personnes qu’il était bon de refondre la Revue pour la mieux adapter aux circonstances et aux temps, pour la mettre à même de rentre encore de plus grands services à nos lecteurs de la Suisse romande. (…) En devenant Revue de Fribourg, la Revue de la Suisse catholique ne change point d’esprit ; elle est toujours animée de la même inspiration, toujours attachée aux mêmes idées (…). Elle voudrait pourtant élargir un peu son public […].»


La rédaction, «A nos lecteurs», Revue de Fribourg, n°1, janvier-février 1902.


«[…] Cette question du danger soulève un problème d’ordre théologique, que je puis indiquer en terminant, puisque c’est le moyen de rentrer dans mon domaine ordinaire. Puisqu’il n’est pas licite d’exposer inutilement sa vie, l’aéroplane est-il permis par la sainte morale ? […] Je ne m’occupe donc pas de la question de fait, mais je puis discuter la question de droit, et déclarer que nous pouvons, prêtres catholiques, approuver, encourager, bénir les progrès de l’aviation. Sans doute il y des précautions que la prudence commande, et il y aurait faute de les négliger […] mais, toutes ces précautions prises, s’il reste un certain danger, il n’est point défendu de s’y exposer pour un fin haute et élevée comme le progrès de l’humanité, car ce n’est pas uniquement l’amour du gain qui pousse au vol nos intrépides aviateurs. Il y a même là une abnégation du bien individuel pour le bien commun, que l’église ne peut que approuver comme tout les formes de l’héroïsme. N’était-ce pas l’Eglise qui avait soutenu la fois et armé le courage de Christophe Colomb, quand le fier Génois partait à la tête de ses trois caravelles dans l’Océan brumeux à la conquête d’un nouveau monde ?»


F. Hedde, «De la montgolfière à l’aéroplane. Compte-rendu de l'une conférence donnée à l'institut des Hautes-Etudes le 13 janvier 1912», Revue de Fribourg n°2, février 1912.


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Avis contemporains

Sous-titre
Périodicité
de 1902 à fin 1904, bi-mensuelle; par la suite mensuelle
Dates de parution
1902-1912
Pagination
1902-1904: 96 pages par numéro; 1904-1912: 80 pages par numéro
Format
22,7 x 14,2 cm
Année de fondation
1902
Lieu d'édition
Fribourg
Rédacteur responsable
Editeur
Imprimeur
Imprimerie de l'oeuvre Saint-Paul, Fribourg
Prix
numéro: 1 Frs. Abonnement: Suisse: 8 Frs, étranger: 10 FRs.
Remarque
Jean BRUNHES (1869 - 1930)

Fils d'un professeur de mathématiques, passe par l'Ecole normale supérieure de Paris, se lie d'amitié avec Giraud et Goyau. Agrégé d'histoire-géographie en 1892. Séjour d'une année en Espagne pour les besoins de sa thèse présentée en 1902, considérée comme pionnière dans la discipline de la géographie humaine. En 1896 il entre à l'Université de Fribourg comme chargé d'enseignement. Fonde en 1907 à Lausanne la première chaire de «géographie humaine». Dirige la Revue de Fribourg avec Pierre de Labriolle entre 1904 et 1912. Quitte la revue la même année, devient professeur de géographie humaine au Collège de France, consécration de sa carrière. Fonde en 1902 avec sa femme Henriette Brunhes-Hoskier, la Ligue sociale d'acheteurs. Son frère Joseph est collaborateur du Sillon en Bourgogne.

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Victor GIRAUD (1868 - 1953)

Fils d'artisans, né à Melun en 1868. Etudes classiques au lycée de Mâcon, entre à l'Ecole normale supérieure en 1889. Nommé professeur en 1892 et agrégé de lettres en 1894. Succède à Joseph Bédier à la chaire de littérature française de Fribourg la même année. Reste à Fribourg jusqu'en 1904, et dirige dès 1902 la «Revue de Fribourg» pour deux ans, puis Brunetière l'appelle à la Revue des Deux Mondes comme secrétaire général. Collabore à de nombreux journaux, comme le Figaro, la Quinzaine, la Revue d'histoire littéraire de la FranceAnnales de Philosophie chrétienne. Reçoit en 1912 la médaille d'or de la critique littéraire, est fait la même année chevalier de la Légion d'honneur, reçoit en 1926 un prix décerné par l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre. Laisse une oeuvre considérable, est appelé le «Sainte-Beuve de son temps». A cotoyé les ténors du catholicisme social français et suisses tout au long de sa carrière.

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Jean-Baptiste JACCOUD (1847 - 1926)

Docteur en Philosophie et en Théologie, ordonné prêtre à Rome en 1871. Curé de Siviriez entre 1872 et 1878. Professeur de philosophie au collège Saint-Michel dès 1878, dont il est le recteur entre 1888 et 1924 et le principal promotteur. Professeur de droit naturel à l'Université de Fribourg de 1891 à 1924, Doctor Honoris Causa de l'Université en 1921. Camérier secret du pape Léon XIII en 1898. Dirige la Revue de la Suisse catholique entre 1892 et 1901, puis est membre du comité de rédaction de la Revue de Fribourg de 1902 à 1912. Collabore également au quotidien La Liberté et aux Monatrosen.

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Pierre de LABRIOLLE (1874 - 1940)

Il étudie d'abord à l'Institut catholique de Paris, puis à la Sorbonne. Est agrégé de lettres en 1895. Fait son service militaire, puis reçoit une chaire d'enseignement de littérature française au Canada. Professeur à Laval au Canada sur l'invitation de Brunetière entre 1898 et 1901. Entre 1901 et 1903, enseigne au Collège Stanislas à Paris. Entre comme professeur de littérature latine à l'Université de Fribourg en 1904 jusqu'en 1918, avec intermède durant la Guerre. Dirige la Revue de Fribourg avec Brunhes entre 1904 et 1912. Reçoit en 1914 le titre de Docteur en Sciences littéraires. Quitte Fribourg pour Poitiers en 1919, puis pour la Sorbonne en tant que professeur de littérature latine en 1926, poste qu'il occupe jusqu'en 1940. A fondé en 1911 à Paris le Bulletin d'ancienne littérarure et d'archéologie chrétienne. Collaborateur de la Revue de Philologie. Elu en 1936 membre de l'Académie des inscriptions et des belles lettres.

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Références bibliographiques de la littérature secondaire

  • ALTERMATT, Urs, Katholizismus und Moderne , Zurich : Benziger Verlag, 1989
  • BOURBAN, Nicolas, La Revue de Fribourg – une revue intellectuelle dans la République chrétienne (1902-1912) , Fribourg : Mémoire de licence, 2003
  • CHENAUX, Philippe, « Le catholicisme entre deux âges (1880-1920) », in Histoire religieuse de la Suisse. La présence des catholiques, BEDOUELLE, Guy et WALTER, François (dir.), Fribourg : Editions Universitaires, 2000
  • FATIO, Olivier, Histoire du Christianisme en Suisse. Une perspective oecuménique , Genève / Fribourg : Labor et Fides / Saint-Paul, 1995
  • PYTHON, Francis, Geschichte des Kantons Freiburg. Zweiter Band , Fribourg, 1981